Historique du taxi

Ce métier tel que vous le connaissez aujourd’hui est l’héritier de 4 siècles d’histoire. De la chaise à porter au fiacre, en passant par le vélo et aujourd’hui la voiture Hybride.

Il traversa les guerres, il suivit  l’évolution de la société, de la communication,  il a rempli un rôle social en milieu rural, et un lien d’accueil dans les agglomérations reliant des hommes et des femmes entre eux, permettant le développement économique de nos entreprises et faisant découvrir l’histoire et notre culture aux tourismes. Sachant se rassembler quand il le faut, afin de se défendre au mieux face aux négociations ou au combat syndical.

Je vous laisse découvrir les grandes dates du 17e au 21e siècle que traversa le métier de Taxi.                                                        

1617 : La chaise  à porteur, Louis XIII accorde les premières autorisations d’exploitation.

La maigre recette est à partager entre les deux porteurs.  

Puis apparaît la « vinaigrette » (chaise à deux roues tirée par un homme), plus confortable pour le client et le porteur garde seul sa recette. Ces modes de transport sont les ancêtres du taxi, et dura un siècle.

            

1637 : Paris voit apparaître le fiacre. L’homme est remplacé par le cheval. C’est le premier service de voiture mis à la disposition du public.

1657 : Le roi Louis XIV, par ordonnance royale, dresse la première réglementation de cette profession.

Chaque véhicule se voit apposer un numéro afin d’être reconnu et son exploitant doit maintenir son fiacre en bon état de marche. 

Quant au cocher (conducteur du fiacre), il ne devait avoir aucune condamnation, respecter la réglementation et avoir une ligne de bonne conduite et de savoir vivre.

1666 : Le parlement fixe les tarifs en fonction de la durée d’occupation du fiacre : la première heure et les heures suivantes ou à la demi-journée. En même temps, Louis XIV délivre les premières autorisations en province sous la même réglementation que Paris.

1725 : Le préfet de paris impose l’immatriculation des fiacres.

1819 : Sous le réaménagement de paris, on voit apparaître deux types de fiacre : 4 places tiré par 2 chevaux ou 2 places tiré par un seul cheval, le cocher est positionné à l’avant ou à l’arrière de la voiture.

          

1869 : 1er essai du compteur kilométrique.

                      

1897 : 1er fiacre électrique dans Paris. Il utilisait des batteries et pouvait transporter 3 personnes à 20km/h, peu rentable, il fut abandonné en 1902

1899 : Apparition de la « AUTOMEDON », véhicule à moteur, les chauffeurs ne sont pas soumis aux règles tarifaires des cochers et négocient le tarif de la course avec le client.

    

1902 : Création de la G7, première compagnie de taxi.

1905 : Renault invente la AG1 à 2 cylindres. L’automobile-club propose le 1er règlement automobile et le baptisera le « Code de la Route ».

La majorité des véhicules construits entre 1905 et 1914 vont être consacrés à l’industrie du fiacre automobile : le Taxi.

1909 : Pour définir le prix de la course des automédons (ancêtre du Taxi), le « Taxa-Mètre » apparut,    

Un  compteur qui calcule le prix de la course en fonction du temps d’occupation du véhicule et de la distance parcourue.

Le taxa-mètre se mut en « Taxi-Mètre », chaque automobile qui en était équipé s’est appelée   « Taximètre-Automobile », puis se transforma sous le nom de TAXI. 

       

1914-1918 : La grande guerre éclata et fit rentrer les taxis dans l’histoire, pour en devenir une légende, « Les Taxis de la Marne ».

Le général Galliéni réquisitionne 700 taxis à Paris afin de transporter 6000 soldats sur la ligne de front de Meaux. L’acheminement des troupes se fit en 2 rotations. Cette manœuvre permettra de repousser les allemands, sans être décisif militairement, les chauffeurs de taxi symboliseront une solidarité nationale patriotique.

       

     

1921 : 21000 taxis dont 900 conducteurs propriétaires sont dénombrés, le marché est en crise. La profession en crise s’organise et crée les premiers Syndicats.

1937 : La réglementation du taxi s’étoffe par une nouvelle loi qui fixe le nombre de taxi autorisé à exercer. Une commission paritaire de concertation regroupant les représentants de la profession et de l’administration voit le jour.

Création de l’Horodateur afin de limiter le temps de travail dans les grandes villes.

Création des Boers (police dédiée à faire respecter la réglementation du taxi et aujourd’hui tout autre transport de personnes).  

        

1938 : Création de la FNAT (Fédération Nationale des Artisans Taxis) regroupant les différents syndicats de taxis parisiens et de province.     

1940 : La seconde guerre mondiale éclate. Les taxis disparaissent pour un grand nombre d’entre eux, face à la crise les véhicules à moteur restants utilisent le gazogène

         

 

       
                    

1941 : Face à la pénurie de carburant, les véhicules sont remplacés par des vélos-taxis ou des calèches tirées à bras d’homme, le cheval refait son apparition. Les taxis deviennent forfaitaires.

                                    

1945 : Il reste 100 taxis à Paris.   

     

1947 : Par arrêté ministériel, la FNAT est désignée comme seul organisme sous-répartiteur dans le domaine du taxi. La FNAT s’engage alors sur les problèmes de réglementation et d’approvisionnement.

                          

1950 : Le nombre de taxis parisiens augmente. La profession demande que soit instaurée une carte professionnelle, que l’assurance obligatoire pour tous les automobilistes soit adoptée rapidement.

       

1953 : Le lumineux apposé sur le toit des véhicules est obligatoire,  avec la mention « TAXI ».

                           

1956 : Paris voit apparaître un regroupement de taxis joignables par radio : le 1er central radio est créé.

    

1959 : Par ordonnance : le client qui en fait la demande se voit remettre par le chauffeur un bulletin de Voiture.

1961 : L’organisation du taxi en France passe sous la tutelle du ministère de l’intérieur, qui était jusqu’à ce jour attribué au ministère du travail. Les premières bornes téléphoniques pour appeler les taxis depuis son domicile apparaissent à Lille.

      

1962 : Pour les français rapatriés d’Algérie, une autorisation de stationnement est créée dans chaque commune pour chaque tranche de 20 autorisations de stationnement délivrées.

             

 

1967 : Par arrêté inter préfectoral, et après plusieurs manifestations, les tarifs des taxis n’ayant pas suivi l’évolution des prix sont relevés.

Un chauffeur de taxi doit avoir exercé pendant 5 ans comme salarié avant d’acquérir une autorisation de stationnement.

1968 : Les syndicats de taxis s’associent au mouvement national des étudiants. Après plusieurs jours 

   

De manifestations, la FNAT est reçue le 12 juin par le préfet et les représentants du ministère concerné. Plusieurs améliorations sont apportées à l’organisation de la profession.

1973 : Après plusieurs négociations, le  transfert des autorisations de stationnement délivré avant cette date fut légalisé, dès l’instant qu’elles étaient exploitées 5 ans. Jusqu’à ce jour, lorsqu’un artisan taxi cessait son activité, l’autorisation était rendue en préfecture et était attribuée en fonction d’une liste d’attente par ordre chronologique. L’inscription, afin d’obtenir une autorisation de stationnement pouvait durer jusqu’à 20 ans. 

Les chauffeurs de taxi sont soumis à une visite médicale, et les véhicules à une visite technique auprès de la DRIRE.

    

1978 : Apparition des répétiteurs tarifaire sur le lumineux (A, B, C, D).

       

1978 : Création de la FFTP (Fédération Française des Taxis de Province).

1982 : Création de la détaxe sur le carburant (TIPP) .

1983 : Création de la FNTI (Fédération Nationale des Taxis Indépendants).

  

1987 : Par décret, La revalorisation annuelle des tarifs de taxis est fixée. Il s’applique à tous les  départements sur la base d’une course de jour (1 prise en charge, 7 km au tarif A et 6 minutes d’attente).

La revalorisation est fixér par le ministère de l’économie et négociée avec les organisations professionnelles et la DDPP (Direction Départementales de la Protection de la Population) départementale. De la sorte que chaque taxi du même département applique le même tarif.

Les tarifs peuvent varier très peu d’un département à l’autre.

   

1995 : La loi du 20 janvier 1995 redéfinit la profession. L’appellation de « Taxi » s’applique uniquement aux véhicules de moins de 9 places assises y compris le chauffeur, équipé de signes distinctifs (lumineux, compteur horokilométrique, plaque de stationnement) et dont le chauffeur dispose d’une autorisation de stationnement.

Un certificat professionnel de capacité est rendu obligatoire et subordonné à un examen dans tous les départements.

Le transfert d’autorisation de stationnement à titre onéreux est autorisé, au bout de 5 ans d’exploitation effectif et continu pour les autorisations achetées et de 15 ans pour les autorisations nouvellement créées.

1997 : Un projet de décret visant à exclure les taxis du transport de malades assis, conduit les taxis de France à de nombreuses manifestations. Après de longues tractations, les pouvoirs publics abandonnent ce projet en reconnaissant l’industrie du taxi à effectuer efficacement ce type de transport. Des conventions avec la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie) et les organisations professionnelles de taxis sont signées département par département.   

                       

2008 : Parution du rapport de la commission Attali qui propose entre autre la déréglementation du taxi.

De fortes mobilisations nationales s’organisent dans la profession, et font reculer les pouvoirs publics face à ce rapport.

Après de longues négociations, un protocole d’accord est signé le 28 mai 2008 entre le ministère de l’intérieur et les organisations professionnelles qui prévoient :

  • La refonte de l’examen taxi redécoupée en 4 unités de valeur.
  • Une formation continue obligatoire tous les 5 ans pour les chauffeurs afin de subir une remise à niveau sur l’évolution de la profession (code de la route, réglementation, etc…).
  • L’illumination de notre lumineux en vert lorsque le taxi  est libre et en rouge lorsqu’il est occupé pour une meilleure compréhension de la clientèle.
  • Un indice économique permettant de calculer le nombre juste de création d’autorisation de stationnement en fonction du besoin de la clientèle et du développement de la ville.

     

2009 : Signature d’une convention nationale entre la CPAM et les organisations professionnelles de taxis, afin de réserver le droit du transport de malades assis uniquement pour les chauffeurs de taxis et les VSL.  Cette convention est renégociable tous les 5 ans.